Arphithéa

Autour d'Arcadia

Le 27 mai 2005, à 20h30, à l'Auberge, maison-folie de Wazemmes, rue des Sarrazins à Lille

Mise en voix de la pièce "Arcadia" de Tom Stoppard par la compagnie Les Arts Osés (étudiants de l'université de Lille 1). Adaptation de Jean-Marie Besset.

La thermodynamique serait-elle connue, depuis des temps immémoriaux, par les poètes et les fous ? Est-il bien convenable pour une jeune fille de la campagne anglaise du début du XIXe siècle, de poser à son précepteur des questions sur la machine à vapeur, la géométrie des feuilles de pomme ou les étreintes charnelles ? Un va-et-vient de deux siècles met en résonnance des universitaires contemporains et leurs sujets d'étude, de Lord Byron aux algorithmes itératifs. L'humour de Tom Stoppard vous fera savourer les interrogations scientifiques et littéraires qui passionnent nos chercheurs.

Je suis un voyageur solitaire

Le jeudi 13 octobre 2005, à 14h00, à l'Institut Culturel Universitaire - Le Mont Houy - Valenciennes

Le vendredi 14 octobre 2005, à 9h30, à l'Institut Culturel Universitaire - Le Mont Houy - Valenciennes

Le vendredi 11 novembre 2005, à 17h00, à la Maison Folie Wazemmes, rue des Sarrazins, Lille

Le dimanche 13 novembre 2005, à 17h00, à la Maison Folie Wazemmes, rue des Sarrazins, Lille

Le jeudi 17 novembre 2005, à 18h30, à l'Espace Culture de l'USTL, Cité Scientifique, Villeneuve d'Ascq

Pièce de théâtre de Marie-Christine Groslière et Bram van Waardenberg.

Je n'ai jamais appartenu sans réserve à mon pays, à ma maison, à mes amis et même à ma famille la plus proche.

Einstein est un mythe mais l'homme est souvent méconnu.

On le dit gai et plein d'humour mais ce solitaire portait un regard bien sombre sur le monde : "J'ai expérimenté l'homme, il est inconsistant."

A partir d'extraits de sa fabuleuse correspondance, ce spectacle veut faire revivre quelques moments : les jours de tous les bonheurs au temps de l'Académie Olympia, l'amour de Mileva, l'amitié de Michele Besso. Et la rencontre avec Freud. Et la guerre aussi et la vie avec ses doutes et son désespoir.

L'admiration pour Gandhi se dira par la symbolique de la gestuelle indienne et la solitude par des jeux de lumière.

La science n'a pas toujours eu besoin de mots pour cet homme qui résonnait en images ; alors quoi de mieux qu'une œuvre d'Art pour la dire ?

Difficile de faire un spectacle autour d'Einstein !

Einstein et la relation au monde

Le vendredi 14 octobre 2005, à 14h00, au Village des Sciences, préfecture de Lille

Le samedi 15 octobre 2005, à 15h00, au Village des Sciences, préfecture de Lille

Rencontre avec Bram van Waardenberg.

L'artiste plasticien a lu et relu Einstein, le physicien, bien sûr, mais aussi l'homme de tous les jours. Et si la " relation " était une formule de physique applicable à la " relation " à l'autre ? Voilà énoncée ici toute la richesse d'une interrogation sur la place de l'homme dans l'univers, la vie... soumise à l'avis éclairé d'une physicienne.

L'espace décrit dans le théorie d'Einstein est très spécial, pliable et mou comme l'humain, mais aussi dur, imprévisible et incompréhensible. Avec cet espace, disons, très humain, on pourrait même comprendre - qui sait - l'amour.

La danse du chaos ou l'art du mouvement

Le samedi 15 octobre 2005, à 20h30, au Forum des Sciences de Villeneuve d'Ascq

Conférence dansée de Christophe Letellier et la compagnie Teatri del Vento

Le mouvement est le sujet de cette " confédanse " où deux danseurs et des images vidéo entrent en résonance avec le discours du scientifique. La confédanse se veut un moment de dialogue entre l'art du mouvement, le symbolisme de l'image et le pouvoir explicatif des représentations scientifiques, ce qui est ici illustré avec la théorie du Chaos, approche novatrice de la description du mouvement. Art et Science réunis dans une même vocation, celle de changer la manière de transmettre une description, une compréhension d'un phénomène. En savoir plus...

Conception et dramaturgie Gaetano Battezzato, Marina Blandini et Christophe Letellier. Chorégraphie Gaetano Battezzato, Marina Blandini. Réalisation vidéo Marina Blandini. Direction des interprètes Marina Blandini. Danseurs Sandra Falcon-Agostini et Gaetano Battezzato. Scientifique Christophe Letellier. Administration / Production Catherine Louis. Aide à la création Ministère de la Culture - DRAC Rhônes-Alpes, Conseil Général de la Drôme, Région Rhônes-Alpes, Ville de Montélimar. Co-production Université de Rouen, I.N.S.A. de Rouen, CNRS.

Le chat de Schödinger

Le jeudi 3 novembre 2005, à 20h00, au théâtre Le Prato, à Lille

Pièce de théâtre de Norbert Aboudarham.

Un savant et son chat, son assistant et "LE" (oui!) violon d'Albert Einstein (retrouvé par hasard chez un antiquaire de Sucy-en-Brie en 1992).
* L'expérience théorique du "chat" proposée par Schrödinger réalisée enfin pour la première fois. Cyanure et radio-activité! Attention, danger immédiat! Puis… La flèche du temps qui s'inverse et les assiettes qui se reconstituent devant vous (incroyable), l'eau tiède changée en lait ; miracle? non, scientifique! Les notes fausses à l'accordéon et les justes au violon d'Einstein! Le chat de Schrödinger et la question du déterminisme [Kit ou Kat?]. Puis… Les chats transformés en savants et réciproquement... Science fiction ou science et fiction ?... Et le duo des chats de Rossini pour accordéon et chat-savant.

L'auteur-acteur, un vrai savant fou, réalise avec son acolyte, une performance remarquable : il fait rire sur une leçon qui ne contient aucune erreur et qui pose des questions sur lesquelles la physique n'a pas de vraie réponse, mais seulement des affirmations vérifiées avec une précision étonnante : la matière n'est pas simple, mais coexiste dans plusieurs états ... à l'image du pauvre chat de Schrödinger, mort et vivant à la fois. L'eau chaude et l'eau tiède se mélangent toujours spontanément et ne se séparent jamais, une manifestation de l'irréversibilité du temps. Il pose aussi plein d'autres questions amusantes auxquelles on sait répondre et auxquelles il ne répond pas : par exemple, pourquoi fait-il plus froid en altitude, alors que l'air chaud monte ? Et puis il fait de la magie, et même un peu de poésie. Très applaudi à la fin, il reviendra participer au débat après avoir ramassé (ou reconstitué ?) les assiettes qu'il a cassées. (commentaires F. Gaube, Ile de France)

Entrée payante

Les pigeons de Penzias et Wilson

Le vendredi 4 novembre 2005, à 20h00, au théâtre Le Prato, à Lille

Pièce de théâtre de Norbert Aboudarham.

En 1965, deux ingénieurs d'une compagnie de téléphone, Penzias et Wilson, en installant une antenne, découvrent par hasard un rayonnement bizarre, complètement nouveau. Ils pensent que ce qu'ils ont détecté ne peut être que le rayonnement de la fiente de deux pigeons qui se sont installés sur leur antenne de réception.
Les deux ingénieurs de la compagnie Bell ne croient pas eux-mêmes à la plus grande découverte du XXe siècle qu'ils viennent de faire. Ce n'était pas la fiente des pigeons mais le rayonnement fossile, la trace du Big-Bang, ce rayonnement est un vieillard de 15 milliards d'années ! Hallucinant !
Penzias et Wilson sont prix Nobel et les pigeons aussi ! Champagne pour les uns, grains pour les autres !

Evidement la Bible, elle, explique la Création différemment. Regardons de plus près : Au commencement Dieu créa le ciel et la terre et ensuite La lumière. Question : Mais pourquoi Dieu a t-il fait tout cela dans le noir ? Dieu travaillait dans le noir ? Mais qui travaille dans le noir : les photographes dans leur labo ! Dieu était donc photographe ! Mais pour photographier qui, y'avait personne ?

Et bien Robert Boudarham (joué par Norbert Aboudarham qui a écrit et joué Le Chat de Schrödinger) nous dit pourquoi et surtout comment Dieu et les Pigeons ne font qu'un à eux trois.

C'est dingue ? Non Scientifique ! Physique alors ? Non ! Métaphysique ? 7 Jours ou quinze milliards d'années enfin la réponse de Robert Boudarham !

Entrée payante

Trois versions de la vie

Le vendredi 11 novembre 2005, à 20h30, à la Maison Folie Wazemmes, à Lille

Pièce de Yasmina Reza jouée par la compagnie Les Arts Osés.

Un jeune astrophysicien reçoit à dîner chez lui un ponte du domaine, et ce dernier lui apprend qu'une autre équipe de chercheurs est peut être en train de le doubler dans ses travaux.

Yasmina Reza décline trois versions de cette soirée, sur la base d'une même intrigue et en faisant varier les caractères attribués à chaque personnage. Au-delà de l'exercice de style, la reformulation de la scène rend les deux couples en présence d'autant plus familiers au spectateur qu'elle ne cède jamais à la répétition.

Le monde de la recherche se dévoile ici en dehors du contexte laborantin, un monde qui mêle découvertes et communications scientifiques, mais aussi concurrence et ambition.

Mise en scène Christophe Boilley. Distribution Nor-el-Fateh Boucherim (Henri), Emeline Dolande (Sonia), Mélanie Bois (Inès) et Maxime Cloquié (Hubert).

Einstein et Pécuchet au pays des neutrinos

Le mardi 29 novembre 2005, à 18h30, à l'Espace Culture de l'USTL, cité scientifique, Villeneuve d'Ascq

Pièce de théâtre d'Alexis Roque, Romain Stark et François Vannuci.

Bouvard et Pécuchet, les deux célèbres vieux garçons de Flaubert, toujours à la recherche de connaissances nouvelles, s'intéressent à la physique. Ils étudient la relativité appliquée aux neutrinos sous l'œil vigilant d'Einstein qui rappelle les grands principes quand nécessaire.

Kitsou DUBOIS - Analogies

Le 18 novembre 2005, à 20h30, au Vivat

Incroyables recherches sur l'apesanteur

Depuis quelques années Kitsou Dubois se passionne pour la recherche d'un état du corps en apesanteur. Travaillant avec des chercheurs de la NASA, puis du CNES, elle expérimente avec des danseurs (rejoints récemment par des artistes issus du cirque) toutes les sensations possibles de corps en vol, dans l'eau ou dans l'air, déjouant par là les règles contraignantes de la gravité.
Dans ce spectacle, accompagnés par un musicien et ses platines et de très beaux films, les sept danseurs, au sol, sur des trapèzes, sur un mât vertical ou jouant avec des chaises en équilibre instable, font circuler le mouvement de façon presque hypnotique, de l'intérieur vers l'extérieur, sur un mode vibratoire et aérien.

Le spectacle est précédé du film Analogies (durée 6').

Soirée organisée en collaboration avec Lille I et avec le concours du Prato.

Autour du spectacle : rencontre avec Kitsou Dubois le jeudi 17 novembre à l'USTL; stage de danse et trampoline les 19 et 20 novembre au Vivat.
Chorégraphie Kitsou Dubois. Avec Chloé Ban, Manu Debuck, Xavier Kim, Bertrand Lombrad, Chloé Moglia, Laura de Nercy et Alain Bellaïche. Musique Alain Bellaïche. Scènimage Eric Duranteau. Scénographie Goury Lumière Patrice Besombes. Durée 1h. Tarif 5 € pour les étudiants de Lille I et de Lille III. Bus gratuit au départ de l'Université de Lille I.
Production déléguée Ki Productions Coproduction Parc de la Villette (Paris) / le Manège de Reims, Scène Nationale / Centre des arts du cirque de Basse-Normandie (Cherbourg) / Centre Dramatique National de Normandie - Comédie de Caen / Ki Productions. Avec l'aide du Conseil Général de la Seine Saint-Denis, de l'ADAMI, du Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Ile de France (aide à la création chorégraphique) et de l'association Beaumarchais. Avec le concours de l'Observatoire de l'Espace du CNES (Centre National d'Etudes Spatiales), du Forum / scène conventionnée du Blanc-Mesnil, de la Ville de Bagnolet et de la Fondation 93. Avec la complicité d'Et à bientôt !

Philippe QUESNE - La démangeaison des ailes

Le 6 décembre 2005, à 20h30, au Vivat

Désirs de vols improbables

Comme une tentative d'échapper à la gravité du monde, ce spectacle en forme de performance où textes, actions, images, chansons défilent sur le plateau encombré d'un bric-à -brac surréaliste, convoque l'imaginaire débridé des hommes en quête d'envol. Ici, un homme s'affronte à un simulateur de vol, là un autre se fabrique un costume en plumes d'oiseaux ; ailleurs un autre énumère les titres de livres sur le vol. Sur la vidéo, un professeur de philosophie parle de Platon expliquant que l'amour fait pousser des ailes (d'où une démangeaison corporelle, à l'instar de la pousse des dents) ; un dentiste nous montre ses maquettes d'oiseau, pendant qu'un praticien de Taïchi fait "la grue blanche".

Ce collage hétéroclite et sympathique, proche de l'univers dadaïste de Prévert ou Kantor est une sorte d'ovni touchant, fragile et très drôle.

Conception et réalisation Philippe Quesne. Avec Cyril Gomez-Mathieu, Isabelle Angotti, Tristan Varlot, Gaëtan Vourc'h, Rodolphe Aute et Hermes, Les Subtle Turnhips et Mr Ramones. Durée 1h; Tarif 5 € pour les étudiants de Lille 1 et Lille 3.
Production Vivarium Studio Avec le soutien du festival Frictions 2003, Théâtre Dijon Bourgogne, de la Ménagerie de Verre Paris et du Centre de Recherche du Graniland.

Quadriphonie

Le vendredi 14 octobre 2005, à 17h00, au Village des Sciences, préfecture de Lille

Réservation conseillée au 03 20 19 36 36.

Concert de musique acousmatique du Studio de Musique Électroacoustique du Nord

Dans le cadre de la fête de la science, nous présentons un exemple de collaboration entre les domaines artistique et technologique : il s'agit d'un concert de musique électroacoustique, avec quelques productions réalisées au studio du Nord entre 1998 et 2004. L'une de ces pièces est mixte, c'est-à-dire qu'elle comporte un instrument et un support électroacoustique.

Programme :
  El nombre de Federico Martinez
  Minga sola I de Federico Schumacher
  Le secret de la grotte de Sandrine Baranski
  Koukabourra de Aurélien Dumont
  Las ruinas circulares de Ricardo Mandolini pour cornemuse et support électroacoustique multipistes
  Las gárgolas invisibles de Mariano Fernandez

Organisation générale Ricardo Mandolini. Direction technique Xavier Segers et Olivier Millequand Interprétation acousmatique Béatrice Bouquin. Cornemusiste Ulrich Beuter Durée environ 1h20
Concert proposé avec le concours technique de l'Action culture de l'Université de Lille III.

Téphras

Le samedi 15 octobre 2005, à 17h00, au Village des Sciences, préfecture de Lille

Le dimanche 16 octobre 2005, à 17h00, au Village des Sciences, préfecture de Lille

Réservation conseillée au 03 20 19 36 36.

Duo multiphonique (musique électro-acoustique en temps réel) de et par Olivier Benoit et Jean-Luc Guionnet.

Il s'agit d'une projection en multiphonie via un ordinateur. Le système de diffusion sonore a été créé sur plusieurs années avec l'aide de Frédéric Voisin sur le logiciel Max/MSP au studio Art Zoyd. Le principe :

  • L'ordinateur analyse en temps réel la musique. Tous les paramètres physiques du son sont analysés par un programme qui diffuse ensuite en 6 points la musique qui est modifiée, altérée, qui devient mobile. De plus, le système fonctionne sur un principe de labyrinthe, la réaction du système est différente suivant l'endroit où l'on se trouve dans le système.
  • Ce système permet de démultiplier les possibilités de jeu de ce duo et notamment d'y ajouter les paramètres de spatialisation et de filtrage.

Le tas, la spire et l'air - Penser/classer

Le mardi 29 novembre 2005, à 20h00, au Vivat

Soirée partagée entre la conférence-démonstration le tas, la spire et l'air de Pierre Meunier, et la lecture Penser / Classer de Georges Perec.

Le tas, la spire et l'air

Lors de ses derniers spectacles accueillis au Vivat les saisons précédentes, Pierre Meunier semblait déjà en prise directe et singulière avec les objets du quotidien. En professeur enfiévré par son sujet, il va ici nous faire partager cet attrait irraisonné pour la confrontation entre les choses et les gens en manipulant un dispositif expérimental propre à susciter le rire et la réflexion du public face à la matière, au ressort, à la chute...

Penser / Classer

Comment je pense quand je pense ? Comment je pense quand je ne pense pas ? En cet instant même, comment je pense quand je pense à comment je pense ? Penser/Classer, par exemple, me fait penser à passer/clamser ou bien à clapet sensé ou encore à quand c'est placé. Est-ce que celà s'appelle penser ?

Électriquement vôtre

Le mardi 22 novembre 2005, à 20h30

Le vendredi 25 novembre 2005, à 20h30

Le samedi 26 novembre 2005, à 18h30

Les trois représentations auront dans la salle polyvalente du lycée Faidherbe, 9 rue Armand Carrel, à Lille

Pièce de théâtre par les élèves du lycée Faidherbe de Lille.

L’ensemble de la pièce ELECTRIQUEMENT VÔTRE s’articule autour du thème de la foudre.

Le premier volet propose une mise en scène drolatique de l’histoire de l’électricité, qui va de la découverte des propriétés de l’ambre jaune par le mathématicien Thalès jusqu’aux révélations de Benjamin Franklin concernant foudre et électricité. Divers tableaux représentent quelques étapes fondamentales de cette histoire de l’électricité. Le tout vise à faire revivre sur le mode humoristique, la curiosité, le scepticisme et l’enthousiasme qui se sont manifestés au fil des découvertes.
La transition entre les deux volets de la pièce se fait sur le glissement de sens du coup de foudre électrique au coup de foudre sentimental.

Bien connus pour leur esprit «fleur bleue», les français ont osé la métaphore du «coup de foudre» en rapprochant les effets de la foudre sur l’homme, des effets ravageurs de la passion qui frappe un être humain désarmé.
C’est ainsi que le premier courant électrique apparut dans le jardin d’Eden… et que le deuxième volet de notre pièce raconte l’histoire revisitée de l’électricité!

Le projet

L’atelier théâtre a ouvert ses portes dans le cadre de l’année mondiale de la physique.

Mais quel rapport existe-t-il entre le théâtre et la physique ?

Si l’on pose la question, c’est que l’on a pris l’habitude d’opposer la voie littéraire et la voie scientifique.

Or, être scientifique nécessite d’avoir une bonne dose de curiosité, d’ouverture d’esprit, d’imagination, car les grandes découvertes se sont faites aussi grâce à cela.

Etre littéraire c’est savoir mêler la rigueur, les contraintes à la sensibilité et à la fantaisie.

Notre atelier accueille des élèves qui suivront des voies professionnelles diverses mais qui ont découvert la physique comme matière théâtrale et qui ont découvert aussi combien il faut de rigueur pour mener ensemble un projet théâtral.

Dans tous les cas, les élèves ont «expérimenté» diverses situations.

Ils ont aussi incarné de grandes figures de l’histoire scientifique et de l’histoire littéraire, mais ils sont aussi devenus, selon les besoins: pierre, arbre, décor. Tout est théâtre et matière à théâtre…

Les 15 acteurs : Nancy ASASRAKOH, Haciba BOUCENA, Sinway BOUSSELMI, Marlène CADET, Bruno DEFLORY, Clotilde DELDYCKE, Dorothée DEMEYER, Marion LEMAHIEU, Sarah LEPRETRE, Myriam LHEUREUX, Caroline MASSART , Florence PETIT, Pauline VAN HOUTE, Anne VAN VASSENBROUCK, Diane ZIFFO de MAUROCORDATO

Une autre voix solitaire

Le lundi 5 décembre 2005, à 19h00

La mort peut être si belle

Le jeudi 15 décembre 2005, à 19h00

Les deux spectacles auront lieu à l'USTL-Culture.
Spectacles gratuits, réservation conseillée au 03 20 43 69 09

Par Valérie Dablemont - Une adaptation du livre La Supplication - Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse de Svetlana Alexievitch

Tchernobyl. Ce mot évoque dorénavant une catastrophe écologique majeure. Mais que savons-nous du drame humain, quotidien, qui a suivi l’explosion de la centrale ?
Svetlana Alexievitch nous fait entrevoir un monde bouleversant, celui des survivants, à qui elle cède la parole.
Des témoignages qui nous font découvrir un univers terrifiant. L’événement prend alors une tout autre dimension.
Pour la première fois, écoutons les voix suppliciées de Tchernobyl.

Dix années sont passées…
Il nous semble tout connaître de Tchernobyl…
Que peut-on y ajouter ? De quoi parle ce livre ? Ce livre ne parle pas de Tchernobyl, mais du monde de Tchernobyl. Justement de ce que nous connaissons peu…
De ce dont nous ne connaissons presque rien : les sensations, les sentiments des individus qui ont touché à l’inconnu…
Au mystère.

Comment répondre à la question que pose cette affirmation : de quel droit puis-je m’emparer de cet événement et comment le traduire sur un plateau de théâtre, quelle forme théâtrale choisir pour rester fidèle à ces paroles vécues mais aussi trouver le chemin qui les transcende ?

Il m’apparaît vital pour l’art en général, et ce plus encore pour le théâtre, de reprendre leur fonction « politique » au sens le plus littéral qui soit : prêter l’oreille à ceux de la cité qui n’ont plus de voix pour « dire » !!!

Ce spectacle servira de caisse de résonance aux témoignages et proposera une interprétation formelle et artistique de ce qu’est une « catastrophe nucléaire civile ».

J’ai déjà donné la parole à une voix du livre, celle de Valentina Timofeïevna Panassevitch (épouse d’un liquidateur), seule. C’était un travail de proximité avec le public. Un travail essentiellement basé sur la notion de « présence » du comédien au théâtre ; « le passeur de voix ».

Écrivaine et journaliste biélorusse, dissidente soutenue par le Pen-Club et la fondation Soros, Svetlana Alexievitch a déjà reçu, en Allemagne, le prix du Livre politique et le prix des Librairies pour La Supplication.
Svetlana Alexievitch a commencé sa carrière de journaliste et d’écrivaine en Biélorussie dans les années 80. La Supplication a été couronné du prix du Triomphe. L’auteur elle-même a été irradiée et souffre d’un cancer à la suite de la longue collecte d’interviews destinées à son livre.

Une autre voix solitaire

Lundi 5 décembre à 19h à l’USTL-Culture,

avec Valérie Dablemont

50 mn

C’est Valentina Timoféïevna Panassevitch qui, assise sur une petite chaise blanche,
vient nous faire partager son amour pour son homme, Micha.
Elle nous raconte leur rencontre.
Comment ils se sont fréquentés pendant deux ans.
Comment il l’appelait « sa petite ».
Comment il est parti le 19 octobre 1986, le jour de son anniversaire à Tchernobyl…
Rien d’extraordinaire, il partait au boulot !
Comment il est revenu avec une substance non identifiée en lui : la radiation…
Comment elle l’a aimé durant cette année d’incompréhension, de solitude…
Et comment elle l’aime…
Un hymne à l’amour…

La mort peut être si belle

Jeudi 15 décembre à 19h à l’USTL-Culture

avec Solo Gomez

50 mn

C’est Larissa Z. qui, assise sur une petite chaise blanche,
vient nous faire partager son amour pour sa fille, Katia.
Elle nous raconte leur rencontre.
Comment au deuxième jour de sa vie, elle l’a porté jusqu’au bloc opératoire,
Comment elle a ouvert les yeux,
Comment elle a souri,
Comment on accouche après Tchernobyl,
Comment à quatre ans, sa fille chante, danse et récite des poèmes par cœur.
Comment l’amour d’une mère affronte la bêtise, l’indifférence, l’égoïsme et la peur.
Comment la vie déborde la mort et la gagne.
Un cri du ventre… à entendre, chère humanité...